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Haut-Uele : Jean-Pierre Atsidri s’exprime sur son arrestation «arbitraire» et révèle les manœuvres orchestrées par l’administrateur de Faradje et le gouvernement provincial

img-20251106-wa01701223855001101054517 Haut-Uele : Jean-Pierre Atsidri s'exprime sur son arrestation «arbitraire» et révèle les manœuvres orchestrées par l’administrateur de Faradje et le gouvernement provincial



Jean-Pierre Atsidri Adroma, coordonnateur de la Société civile de la solidarité du Congo (SCSC) dans le territoire de Watsa, est sorti de son silence après avoir été arrêté puis libéré quelques jours plus tôt au sous-commissariat de Doko, communément appelé « 24-15 ». Dans une interview exclusive accordée à la presse le mercredi 5 novembre, il a vigoureusement dénoncé ce qu’il qualifie d’« arrestation arbitraire » ainsi que la dérive inquiétante de la justice dans la région.

Selon Jean-Pierre Atsidri, le dossier monté contre lui serait totalement vide.

« Il a été fabriqué par l’administrateur du territoire de Faradje, en complicité avec certaines autorités provinciales, dans le cadre d’une prétendue affaire liée à la traque des Chinois dans les zones d’exploitation artisanale », a-t-il expliqué.



L’incident remonterait au jour où le chauffeur de la coopérative a secouru l’administrateur de Faradje, immobilisé en pleine brousse. Ce dernier aurait alors demandé à emprunter le véhicule pour poursuivre sa mission officielle, demande que Atsidri et son équipe ont refusée. « Nous avons estimé qu’en mission officielle, l’État doit fournir les moyens logistiques nécessaires. C’est à partir de ce refus que les ennuis ont commencé », a précisé le leader de la société civile.

D’après son récit, il aurait été convoqué à l’hôtel où séjournait l’administrateur, puis conduit au sous-commissariat sous prétexte de récupérer le véhicule, avant que l’affaire ne se transforme soudainement en infraction. Lui et son chauffeur ont été arrêtés sans motif clair et placés dans une cellule réservée aux criminels. Jean-Pierre Atsidri dénonce des conditions de détention inhumaines et affirme que son état de santé s’est détérioré durant cette incarcération.

Pour obtenir sa libération, il aurait été contraint de verser 5 000 dollars américains, preuve à l’appui sous la forme d’un reçu signé par l’administrateur du territoire de Faradje. « J’ai dû payer cette somme pour retrouver la liberté. Je garde la preuve de cette perception illégale », a-t-il martelé.

Pour Jean-Pierre Atsidri, cette affaire constitue un règlement de comptes politique. Il alerte sur la mise en place d’une « dictature » orchestrée par certaines autorités provinciales visant à étouffer les voix de la société civile et appelle ses pairs à rester vigilants.

Enfin, il lance un appel aux instances judiciaires et aux autorités nationales pour se saisir du dossier, rétablir la vérité et sanctionner les abus de pouvoir qui ternissent l’image de la justice congolaise.

César Dedebha fils

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